« Le Sénat seul ne peut pas décider de la poursuite d’un Premier ministre, en fonction voire honoraire, si les faits lui reproches ont été commis dans l’exercice de ses fonctions, précise Maître Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa/Gombe.
« La mise en accusation de Matata Ponyo, pour donner lieu à la levée de ses immunités parlementaires, doit être décidée par le Parlement réuni en congrès ».
Il faut savoir que les actes pour lesquels il est poursuivi sont ceux supposés avoir été commis alors qu’il était 1er Ministre.
« Or, dans ce cas, son Parquet c’est celui près la Cour constitutionnelle et son juge c’est la Cour constitutionnelle » précise Maître Willy Wenga.
Une demande de levée des immunités a été déposée au Sénat contre le sénateur Matata Ponyo, aujourd’hui mis en cause dans l’affaire Bukangalonzo.
Matata Ponyo clame son innocence
Revenu de Conakry pour comparaître dans cette affaire, l’ancien premier ministre estime que « si la vérité était respectée, on n’aurait pas demandé la levée des immunités. Le dossier de l’inspection générale des finances sur lequel s’est basée l’initiative de cette action judiciaire est un dossier truffé de mensonges , truffé de contre-vérités ».
Pour lui, l’IGF a fait « des montages grossiers contre moi. Comment on peut parler de responsabilité intellectuelle pour un dossier qui a été traité dans un conseil des ministres? ».
Dans un récent rapport, l’Inspection générale des Finances (IGF) désigne l’ancien Premier Ministre Augustin Matata Ponyo comme « l’auteur intellectuel de la débâcle de ce parc, à travers la conception, la planification et les engagements pour paiement de plus de 83% de fonds décaissés directement au profit des comptes du partenaire sud-africain et de ses filiales logées en Afrique du Sud ainsi qu’au profit de la société MIC Industries ».
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