C’est ce lundi 18 avril que le président national de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a regagné la capitale de la République démocratique du Congo. Selon des sources concordantes, c’est un Vital plein de vitalité qui a atterri hier à Kinshasa aux environs de 2 heures, en provenance de la France où il a été évacué il y a trois mois environs pour des soins médicaux.

C’est un Jet de la Compagnie Malta Forest qui a ramené ce porte-étendard de Cap pour le Changement (CACH) et son épouse Hamida Shatur à l’aéroport international de N’djili, précisent des sources proches de l’UNC. De l’aéroport, Vital Kamerhe s’est dirigé vers une de ses résidences dans la commune de la Gombe.

Son retour intervient quasiment une semaine après la décision de la Cour de cassation qui a annulé, le 03 mars dernier, l’arrêt de la Cour d’appel. Cet arrêt avait, en effet, condamné l’ancien Directeur du Cabinet du Président Félix-Antoine Tshisekedi à 13 ans de prison ferme et des travaux forcés dans l’affaire 100 jours du programme du chef de l’État.

Rejuger Kamerhe

C’est dans cette optique que Vital Kamerhe était autorisé par les autorités du pays à aller se faire soigner à l’étranger, au regard de la dégradation de sa santé, après sa détention au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa.

Pour le moment, révèlent des sources concordantes, cette affaire est renvoyée devant la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Mais, cette-fois, ce sera avec une autre configuration, afin de permettre de rejuger l’affaire dans son fond.

« Au cours d’une audience à huis clos, les juges de la Cour de cassation avaient motivé leur décision par le fait que l’arrêt d’appel était entaché des vices de procédure. En fait, la cour d’appel avait continué à juger Kamerhe pendant que celui-ci avait récusé sa composition et avait déjà saisi la Cour constitutionnelle », rapporte radiookapi.net.

Satisfactions

Dans les milieux des ONG de droits de l’homme, la décision de la Cour de cassation est vue de bon œil, d’autant qu’on n’a pas réussi à démontrer la culpabilité de l’accusé, pièces à l’appui. C’est le cas d’ACAJ qui a pris acte de la décision de la Cour de cassation annulant sa condamnation, prononcée par la Cour d’appel.

Vital Kamerhe avait été condamné à vingt ans des travaux forcés par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe le 20 juin 2020 pour détournement des fonds publics, destinés au programme de 100 jours du président Tshisekedi.

Un boulevard pour de hautes fonctions

En ce moment, des voix s’élèvent pour solliciter l’acquittement de l’incriminé, dont les avocats continuent de clamer son innocence. Une opinion voit même dans cet arrêt de la Cour de Cassation une voie pour l’acquittement de Vital Kamerhe voire un boulevard pour de hautes fonctions. Certains estiment même qu’il serait le mieux placé pour remplacer Sama Lukonde à la Primature.

Interrogé à son propos le 1er juillet dernier à Goma, le président Félix Tshisekedi avait répondu sans circonspection : « Vital Kamerhe est quelqu’un de sérieux et de correct (…). Je suis convaincu qu’il jouera de nouveau un rôle dans ce pays« .

Doit-on donc conclure que l’ex-locataire du CPRK serait aujourd’hui ce joker idéal pour gérer le Gouvernement en cette période charnière de l’année électorale, après un coup de pouce dans la blanchisserie de la « fatshisphère » ?

Yves KALIKAT
Forum des as

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