Que cachent les retrouvailles des porte-étendards de CACH ? Hier mardi 28 juin à la Cité de l’Union africaine en effet, le président Félix-Antoine Tshisekedi a reçu pour la toute première fois Vital Kamerhe, son ancien directeur de cabinet, après son acquittement d’une procédure judiciaire qui l’a emmené en tôle pendant plus d’une année. A voir les chaudes embrassades entre les deux « complices » des accords de Nairobi, qui ont scellé les noces du couple Fashivit à la veille de l’élection présidentielle de 2018, l’on ose croire que le chef de l’Etat balise déjà la voie à VK pour la Primature.

Face à la presse le 1er juillet 2021 à Goma, capitale du Nord-Kivu, Félix Tshisekedi déclarait en effet : «Vital Kamerhe est quelqu’un de sérieux et de correct (…) Je suis convaincu qu’il jouera de nouveau un rôle dans ce pays». Une année après, cette déclaration, larguée au moment où le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) venait d’être condamné pour 20 ans de prison, refait surface dans les méninges.

Année charnière, 2022 prépare déjà les esprits aux joutes électorales. Et dans cette perspective, Fatshi tient à revenir dans les cœurs de ses électeurs potentiels. Il aimerait bien reconquérir les voix de l’électorat de l’est du pays en proie aujourd’hui à la guerre d’invasion. Mais comment y arriver si cet électorat se trouve morcelé, voire blessé dans son amour propre après la condamnation du très populaire Kamerhe qui, lors de la campagne électorale de 2018, avait recommandé aux Kivutiens de voter pour leur ‘‘beau-frère’’?.

A tous les cycles électoraux, VK a prouvé son ancrage dans le Kivu. Le leader del’UNC a encore l’avantage d’être polyglotte et rassembleur. Surtout en ce moment où le pays est menacé d’effritement. Lui qui, du temps de Joseph Kabila, n’avait pas hésité à fustiger les opérations mixtes entre les FARDC et l’armée rwandaise à l’est du pays, lorsqu’il dirigeait l’Assemblée nationale.

De par son profil et vu les enjeux de l’heure, Vital Kamerhe semble mieux indiqué pour enfiler le costume du Premier ministre de l’ère préélectorale, d’autant qu’il n’a pas de mandat électif pour diriger l’une de chambres du Parlement. Ce serait pour lui le poste le plus important sur la scène politique, estiment les analystes.

Flash-back sur les retrouvailles des ‘‘misters Cach’’. Officiellement, le chef de l’Etat a tenu à réconforter hier son ancien compagnon, doublement éprouvé. La rencontre a eu lieu quelques heures après les moments passés par Vital Kamerhe au deuil qui a frappé son épouse et la coordination des activités de commémoration de l’an 1 de la mort de son ancien compagnon politique, l’ancien ministre de la Justice, Jeannot Mwenze Kongolo.

C’est dans ce contexte que la Présidence de la république a pris des dispositions pour dérouler le tapis rouge devant celui qui a été le principal collaborateur de Félix Tshisekedi à son avènement au pouvoir.

Depuis l’arrestation du dircab honoraire pour détournement présumé des fonds destinés au programme ‘‘100 jours du Président’’, deux ans environs sont passés sans que les deux commandants de Fatshivit ne se soient retrouvés.

«Vital Kamerhe, c’est mon frère. Je suis totalement désolé de ce qui lui arrive», clamait-il dans le fief électoral du président de l’UNC. L’on ose croire que cette confession sera sincère après ‘‘la réconciliation’’ avant la fête de l’indépendance.

YKM
Forum des as

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