La nouvelle hausse du litre de carburant à la pompe sur toute l’étendue de la RDC provoque la colère dans le chef de certains transporteurs. Ils ne comprennent pas les raisons pour lesquelles ils doivent débourser encore plus pour s’approvisionner alors que le franc congolais se stabilise depuis quelques mois face au dollar américain. Voilà pourquoi les propriétaires des véhicules opérant dans le transport en commun réclament tout simplement la révision à la hausse de leurs tarifs.

Certains propriétaires des véhicules interrogés déplorent le fait que la hausse du prix du carburant, annoncée le dimanche dernier par le ministre de l’Economie, n’ait pas été vulgarisée. Beaucoup ont indiqué avoir appris la nouvelle à la station-service seulement hier lundi 19 mars. « Ce qui, du reste, n’a pas permis à plusieurs transporteurs de s’approvisionner suffisamment en carburant « .

« J’avais prévu de payer 5 litres. Je me suis d’ailleurs chamaillé avec la vendeuse. Je l’ai accusée de m’avoir volé. Mais, elle m’a calmement rassuré ». « Le prix de l’essence change régulièrement, alors que le tarif de la course ne change pas », a déploré un chauffeur de taxi, avant d’appeler le Gouvernement à revoir également le prix du transport en commun.

MENACES

« Au cas contraire, poursuivent certains automobilistes, nous allons renouer avec des courses à mi-parcours, celles qu’on appelle demi-terrain.

Au lieu de transporter les passagers jusqu’à la destination habituelle, on les dépose en cours de chemin, les obligeant à prendre un autre moyen de transport pour continuer le reste du parcours ».

Pour les conducteurs, cette façon de faire leur permet de rentrer dans les frais, au regard des augmentations actuelles du prix du carburant. « Le carburant est en hausse et nous, nous observons, de notre côté, que, si c’est possible, il faut aussi augmenter les prix du transport », explique l’un d’eux.

Pour un autre conducteur, le tarif est resté inchangé, malgré plusieurs révision à la hausse du prix du litre à la pompe ces derniers temps. Mais, pour revoir à la hausse les différents tarifs de transport en commun, les transporteurs devront avoir l’aval de l’autorité.

LES EXPLICATIONS DU MINISTRE

« Le prix du carburant à la pompe a été augmenté sur toute l’étendue du territoire de la RDC. Le litre de l’essence est passé de 1.810 à 1.890 francs congolais, et celui du gasoil de 1.800 à 1.880 FC », a précisé dimanche le ministre de l’Economie Joseph Kapika. Il s’agit donc d’une hausse de 80 FC du prix du litre du carburant à la pompe.

Le ministre de l’Economie attribue cette hausse à l’augmentation du prix du baril de pétrole à l’échelle internationale. Une hausse de plus de 50%, a-t-il précisé.

« Le baril du pétrole est en augmentation. Il a dépassé les 50%. Il n’est donc que normal que nous puissions subir les caprices de cette loi de l’offre et de la demande. C’est-à-dire réajuster notre prix. Si nous ne le réajustons pas, nous ne saurons plus importer le carburant, et il y aura pénurie », s’est expliqué le ministre sur Radio Okapi.

M. Kapika assure cependant que ce changement du prix du litre de carburant à la pompe n’affectera pas le prix du transport en commun.

Rachidi Mabandu
Forum des As

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