Jean-Pierre Lisanga Bonganga constate « avec amertume » que « contrairement aux allégations apocryphes qui accusaient le FCC de bloquer les actions du pouvoir en place, Félix Tshisekedi est bloqué par lui-même et de lui-même ». Dans une déclaration parvenue au quotidien Forum des As, ce cadre estime que c’est cette situation qui explique le blocage actuel du Président de la république à mettre en place le Gouvernement de l’Union sacrée.

Dans sa déclaration, Lisanga Bonganga souligne que la léthargie observée dans le chef du Président de la République s’est fait sentir depuis la dissolution de la coalition FCC-CACH « qui l’a porté au pouvoir ». Le Coordonnateur de la Dysoc ne cesse de soutenir que la solution à cette crise ne peut que trouver des réponses par un dialogue entre Félix Tshisekedi (Union sacrée), Joseph Kabila (FCC) et Martin Fayulu (Lamuka) sous la médiation des confessions religieuses.

RÉFORMES ÉLECTORALES

Lisanga Bonganga estime que  » les propositions de réformes en rapport avec le prochain processus électoral doivent impérativement faire l’objet d’une adoption consensuelle, en dehors des institutions illégitimes actuelles ».

Ce membre de l’opposition propose que ces discussions se fassent entre les trois parties prenantes à la crise, à savoir : l’Union sacrée de la nation, le Front commun pour le Congo (FCC) et la coalition Lamuka.

Ancien ministre d’État en charge des Relations avec le Parlement, Lisanga Bonganga est d’avis que le processus prôné demeure « la seule voie viable pour mettre fin à la crise et reconstruire la cohésion nationale nécessaire à la paix, à la stabilité et au développement de notre pays ».

La DYSOC souligne qu' »une fois adoptées par consensus, les propositions des réformes sus évoquées seront entérinées comme telles par le Parlement, le plus rapidement possible.

« Cette démarche, précise Lisanga Bonganga, « vise à décourager les épigones putatifs qui peaufinent des stratégies malencontreuses aux fins de repousser irrégulièrement le délai de tenue des élections au-delà de 2023 et maintenir ainsi, un régime totalitaire, pourtant agonisant, dans lequel la parole du Président de la République a force de loi ».

Faute de s’inscrire dans cette démarche, la DYSOC promet « de mobiliser toutes les forces démocratiques et l’ensemble du peuple congolais autour des actions de grande envergure sur terrain, pour exiger la démission des autorités du pouvoir en place et l’organisation des élections anticipées conformément à la Constitution ».

Dans cette perspective, la DYSOC félicite Martin Fayulu, coordonnateur en exercice de la coalition Lamuka, pour avoir initié des réformes institutionnelles nécessaires, avant les prochaines échéances électorales. L’une de ces réformes vise notamment la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission nationale électorale Indépendante (CENI) publiée le vendredi 12 mars dernier et « accueillie favorablement par le peuple congolais ».

Tout en soutenant indéfectiblement la vision de Martin Fayulu à travers ces réformes institutionnelles documentées, la DYSOC invite vivement la classe politique, toute tendance confondue et les forces vives de la nation regroupées au sein de la société civile plurale, de s’en approprier pour permettre la dépolitisation et l’efficacité de la Centrale électorale en vue de l’organisation des élections crédibles.

Sur un autre registre, le coordonnateur de la DYSOC déplore et condamne avec véhémence les propos diffamatoires et injurieux ainsi que des menaces proférées par des combattants et d’autres cadres « incontrôlés » du parti au pouvoir à l’endroit des princes de l’Eglise catholique. Il en de même des actes de blasphème et de sacrilège ainsi que la destruction « méchante » des symboles sacrés de cette Eglise universelle « qui a droit au respect et qui a toujours défendu les intérêts vitaux du peuple congolais ».

Rachidi MABANDU
Forum des as

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