De violents combats ont opposé les éléments FARDC aux rebelles assimilés aux ADF la nuit de samedi à ce dimanche en ville de Beni.

Des détonations d’armes lourdes et légères, des rafales ont été entendues la soirée du samedi jusqu’à minuit en commune Ruwenzori et Beu.

L’ennemi qui serait venu vers Mayangose a attaqué plusieurs positions des éléments FARDC qui ont riposté afin de limiter les dégâts.

Plusieurs habitants se sont déplacés vers le centre ville et en communes voisines notamment Bungulu et Mulekera, sous le coup de feu. D’autres se sont enfermés dans leurs maisons.

Ce dimanche matin, plus de 15 corps sans vie ont été comptabilisés par le reporter de 7sur7 à la morgue de l’hôpital général de Beni.

Il s’agit des enfants, hommes, femmes et quelques militaires. Les civils tués sont en majorité de Kasanga-Tcb, bel’aire et les alentours des milieux attaqués. Des maisons de commerces ont été pillées et d’autres incendiées. Ailleurs, c’était la démolition par des bombes.

Plusieurs personnes interrogées ce dimanche matin notamment à Bel-Air, Paida, Mupanda -Tcb, où les affrontements ont persisté, parlent des confusions entre les ennemis qui porteraient les tenues similaires à celles des éléments FARDC et qui étaient bien armés en majorité des hommes, femmes et enfants.

« Comment les ennemis sont-ils parvenus à dévier les positions des FARDC et de la Monusco qui sont basées à Kasinga, Paida… puis attaquer les éléments FARDC en pleine ville? », s’est alarmé une femme qui a perdu son enfant.

« D’où étaient-ils venus?, qui les alimentent en munitions? », s’est-elle interrogée.

A l’hôpital général de Beni, précisément à la morgue, les larmes coulent dans les yeux de familles ayant perdu les leurs. Une masse populaire est venue voir les corps de civils tués.

A 9heures, des jeunes qui voulaient descendre dans la rue pour dire non aux tueries en ville de Beni ont été dispersés par les éléments de la police à quelques mètres de la Mairie de Beni.

Entre-temps, tôt ce matin avant la levée du soleil, une bombe gisait au sol sur le boulevard Ruwenzori. Dans toute la ville, c’est l’émotion et la désolation totale.

Les cultes de ce dimanche n’ont pas connu d’engouement. Quelques groupuscules sont visibles dans plusieurs quartiers s’interrogeant sur ces affrontements.

A l’heure de la rédaction de cet article, les activités tournent timidement et aucun message officiel.

La population de coins secoués par les affrontements menacent de quitter les lieux craignant le retour de ces rebelles.

Ce pendant, le journaliste reporter de Top Congo.FM Ericksson Luhembwe a été brutalisé par les éléments de l’ordre vêtus en tenues civiles pendant qu’il faisait son travail de récolte de données sur boulevard Ruwenzori.

Bantou Kapanza Son

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