Le député national, Juvénal Munubo, l’un des 13 personnalités ayant lancé l’appel du 11 juillet en faveur d’un consensus sur les réformes électorales,a expliqué la raison de leur démarche à ACTUALITE.CD.

« C’est parti d’un constat selon lequel, il y a des fortes divisions au sein de l’échiquier politique congolais. Nous avons suivi des manifestations de rues. Et en toile de fond, il y a la question des élections et du remplacement du président de la CENI. Ça ne devait pas conduire à des tensions alors que l’évaluation du processus électoral passé et l’évaluation d’examen du rapport de la CENI à l’Assemblée nationale ainsi que la préparation des prochaines élections sont prévus. Tout cela n’ayant pas été suivi, on pense qu’on ne peut pas parler de la désignation du président de la CENI avant ces éléments. Nous pensons qu’il y a nécessité et urgence qu’il y ait un consensus à cause des tensions qui règnent dans le pays. Nous nous sommes réunis de manière spontanée. Nous avons lancé l’appel le 11 juillet 2020 pour qu’on dégage vite un consensus afin de baliser la voie vers les élections de 2023. Et nous avons défini notre cahier des charges. Nous avons toute une liste des personnalités à rencontrer », a dit Juvénal Munubo.

Il annonce que dans les prochains jours, ils iront à la rencontre de l’ancien président Joseph Kabila et d’autres personnalités. Ce, après avoir rencontré le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Jean-Pierre Bemba ainsi que Corneille Nangaa.

« Nous avons rencontré le président Félix Tshisekedi. Après, une discussion franche, il a compris le sens de notre appel. Nous avons également rencontré le premier ministre et la CENI, qui nous a d’ailleurs donné quelques éléments techniques qui méritent la réforme. À son tour, Jean-Pierre Bemba, que nous avons rencontré, a exprimé une préoccupation précise en rapport avec la gestion de contentieux électoraux. Nous attendons que d’autres personnalités nous confirment le rendez-vous. C’est prévu au programme qu’on rencontre l’ancien président Joseph Kabila pour que l’ensemble de la classe politique dégage un consensus. Nous envisageons peut-être un Forum pour arriver à lever des options. Nous n’allons pas surtout nous écarter de la voie institutionnelle. Toutes les idées qui seront produites vont faire l’objet des propositions de loi ou des projets de loi », ajoute-t-il.

Contexte

Ces acteurs politiques et de la société civile, ont signé depuis le 11 juillet, une déclaration commune dans laquelle ils appellent à la tenue d’un forum strictement limité au processus électoral « en vue de baliser la voie à un processus transparent et apaisé à l’horizon 2023.

Ils proposent un agenda axé sur la réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dont la composition de son bureau, la révision de la constitution. Ils proposent particulièrement que des discussions soient engagées sur le rétablissement du second tour de la présidentielle, les orientations essentielles sur la loi électorale, etc. Ils suggèrent aussi que les débats soient tournés vers l’élargissement du conseil supérieur de la magistrature.

Ils avaient appelé le Chef de l’État à prendre le lead sur la convocation de ces assises. L’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’était également positionnée en faveur d’un dialogue restreint sur les questions qui fâchent en lien avec les prochaines élections au pays.

Jordan MAYENIKINI
Actualite.cd

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici