Revue de presse du jeudi 11 octobre 2018
La rencontre entre la CENI et les candidats à la présidentielle a finalement eu lieu mercredi. Et les journaux parus jeudi 11 octobre à Kinshasa y consacrent des larges espaces.
Reprenant les propos du président de la CENI à l’intention des candidats à la présidentielle, Le Potentiel écrit : « Ceux qui ne veulent pas de la discussion technique sur la machine à voter peuvent quitter la salle ». A en croire le journal, c’est cette phrase qui a jeté de l’huile sur le feu, poussant certains candidats à la présidentielle, dont Vital Kamerhe, Dominique Ngoy, Martin Fayulu, Kin-Kiey Mulumba ainsi que les représentants de Felix Tshisekedi et Freddy Matungulu à quitter la salle de réunion.
Ce qui pousse Forum des As à dire : « Nangaa et les 21 se séparent en queue de poisson ». Des candidats, en désaccord avec la méthodologie proposée par la CENI, ont presque tous quitté la salle, indique le tabloïd avant de souligner que « la deuxième rencontre entre les membres du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et les 21 candidats au scrutin présidentiel du 23 décembre prochain en RD Congo, a accouché d’une grosse souris. Les deux parties se sont séparés en queue de poisson. Une réalité que le vice-président de la CENI, Norbert Basengezi, a refusé d’admettre, précisant que l’ »échec de la rencontre d’hier n’aurait peut-être existé que dans les têtes de certains candidats »».
Même constat pour 7SUR 7.CD, qui soutient que la réunion s’est mal terminée mal à cause de la machine à voter. Le média en ligne reprend par ailleurs les propos deThéodore Ngoy, l’un des candidats :
«La grande partie des candidats voulait savoir si la question de la machine à voter est légale. Curieusement à la fin, le président Corneille nous dit, ceux qui ne veulent pas qu’on ait des discussions techniques, peuvent partir, ceux qui veulent qu’on expérimente la machine à voter, ils restent».
A la suite de ces « tirs croisés » entre Corneille Nangaa et les opposants, estime La Prospérité « un autre rendez-vous devient nécessaire ! » L’arbitre Nangaa, vacciné contre toute idée d’élaguer cette machine dont il tire le soubassement de l’Accord de la Saint Sylvestre, ne ménage aucun effort pour foncer, note le journal.
« Deux thèses diamétralement opposées dont l’une, celle des tenants de la CENI, est de respecter l’almanach en vigueur et, l’autre, celle des opposants, consiste à recourir aux bulletins de vote traditionnel, ont justifié l’absence du consensus et, par ailleurs, la séparation à queue de poisson, entre les présidentiables ainsi que les têtes couronnées de la CENI », rapporte le quotidien.
Pour La Reference Plus, il y a plusieurs zones d’ombre qui persistent. « La réunion a largement abordé les problèmes juridiques voire pré-juridictionnels relatifs à l’utilisation de la machine à voter et l’éventualité de la radiation des électeurs sans empreintes digitales ; face aux nombreuses préoccupations soulevées par certains candidats, il est ressorti des échanges, la nécessité de garantir la fiabilité du fichier électoral et de préciser les soubassements juridiques de la machine à voter », explique le quotidien.
Radio okapi