Le président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba a, dans une correspondance adressée au vice-premier ministre de l’intérieur et au vice-ministre de la Justice le 7 janvier 2021, rappelé la nécessité de sécuriser notamment les membres du bureau de la chambre haute du Parlement.

D’après Thambwe Mwamba, un groupe de personnes armées a fait irruption dans la résidence du questeur du Sénat, la soirée du 5 janvier dernier et a cherché à l’enlever.

« Ce dessein n’ayant pas été réalisé, des Inspecteurs de la Police Judiciaire se sont alors présentés au même lieu au motif de lui signifier un mandat d’amener. Après le passage des inspecteurs, la garde commise à la sécurité de ce membre du Bureau lui a été retirée », a indiqué le président du Sénat dans sa correspondance.

Pour Alexis Thambwe Mwamba, ces agissements portent atteinte aux droits et libertés des personnes « consacrées par la Constitution et les lois de la République ».

« En effet, s’agissant des poursuites contre un Sénateur en période d’intersection, l’article 107 alinéa 3 de la Constitution dispose que : Aucun Sénateur, en dehors des sessions, ne peut être arrêté qu’avec l’autorisation du Bureau du Sénat, sauf qu’en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive. Cette même proclamation est reprise à l’article 217 alinéa 3 du Règlement intérieur du Sénat », renchérit-il.

Dans la foulée, Alexis Thambwe Mwamba estime que ces événements ne contribuent pas à asseoir l’État de droit prôné par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« Le Bureau du Sénat s’indigne et proteste contre cette façon d’agir. Il fait remarquer par ailleurs que les procédures d’arrestation cavalière des élus du peuple ne contribuent pas à asseoir l’État de droit tant prôné par le chef de l’État, mais bien au contraire, elles n’ont pour effet que la déstabilisation des Institutions », a-t-il martelé.

Par ailleurs, Alexis Thambwe appelle le vice-premier ministre de l’intérieur et le vice-ministre de la justice à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir, non seulement au Questeur, mais aussi au reste des membres du Bureau ainsi qu’à tous les sénateurs, outre la pleine jouissance de leurs droits et privilèges constitutionnels, leur sécurité.

Jephté Kitsita

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