Juste après la destitution contestée de Zoé Kabila gouverneur de la province du Tanganyika par un groupe de treize députés de l’Union sacrée de la nation sans la participation des députés du Front Commun pour le Congo, les réactions et les rappels à la démocratie se multiplient.

Jaynet Kabila, députée nationale élue de la circonscription de Kalemie est sortie de son silence. La sœur Jumelle de l’ex-président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange demande à la justice ainsi qu’au président de la République de veiller au rétablissement de l’ordre et l’équité démocratique dans cette partie du pays.

Dans ses propos, elle décrie le non respect de la procédure dans la destitution de Zoé Kabila.

« Je ne crois pas que ce qui se passe va plaire à quelqu’un dans la mesure où la loi n’est pas respectée. Vous savez qu’il y a des procédures définies dans le règlement intérieur de l’Assemblée provinciale et dans la constitution du pays ( à suivre ) pour faire partir un Gouverneur. », a t-elle dit.

Le gouverneur Zoé Kabila étant en mission officielle à Kinshasa, ni lui, ni un quelconque membre de son équipe gouvernementale n’a été entendu sur des faits imputés à ce dernier. Et Jeanette Kabila explique le scénario de l’éloignement de Zoé Kabila de sa juridiction : « D’abord le gouverneur lui-même n’est sur place, il est en séjour à Kinshasa où il a eu une séance de travail avec le Vice-ministre sortant en charge de l’Intérieur. Et au moment où il s’apprêtait à y retourner, il lui a été dit de patienter parce que le Président de la République souhaite le voir pour discuter de la situation de la province du Tanganyika. Cela fait plus d’un mois et demi qu’il est en attente à Kinshasa. C’est-à-dire que tout s’est passé en violation des droits fondamentaux, sans réponses ou défenses aux accusations ».

Une justice à deux poids, deux mesures

Cette élue de Kalemie réclame justice et s’en tient à l’arbitrage du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« J’en appelle à la justice de trancher avec équité et Justice sur cette déchéance entachée d’irrégularités. Je crois sincèrement que le chef l’État est au courant de ce qui se passe.Lui qui est le garant du bon fonctionnement des institutions pas seulement nationales mais aussi dans les provinces, prendra toutes ses responsabilités en faisant ce qui est en son pouvoir C’est-à-dire veiller sur le respect des lois de la République. »

L’intérêt supérieur de la population du Tanganyika est mis en péril, et Jaynet Kabila n’y va pas par quatre chemins.

« J’appelle la population du Tanganyika à se réveiller pour réclamer ses droits, pour rappeler nos députés à respecter les règles démocratiques.
Nous devons nous souvenir de ce que Mzee Laurent Désiré Kabila nous avez dit.Nous devons nous prendre en charge. Se prendre en charge veut dire , nous-mêmes peuple congolais devons regarder les problèmes que nous avons et y donner nous-mêmes des solutions. »

La classe politique congolaise divisée…

Jaynet Kabila fustige l’égoïsme de la classe politique tanganyikaise qui se disloque pour ses intérêts :
« Au lieu que les politiques se mettent au tour d’une table pour discuter des défis majeurs auxquels fait face la population, on passe la plupart du temps dans des guerres de positionnement politique.Les politiciens cherchent à savoir Qui veut être où. Le temps est arrivé pour toute la population de se mettre debout pour interpeller les députés provinciaux et nationaux par rapport aux prérogatives dont ils jouissent car ce sont nos populations qui souffrent le plus lorsqu’il y a crise et non des notables que nous sommes. »

Pour Jaynet Kabila, l’avenir de la province du Tanganyika dépend de la volonté de ses fils et filles à s’unir pour son développement.

Longa Mandela
24h

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