Des centaines de femmes ont envahi la cours de la mairie de la ville de Beni, à l’est de la République Démocratique du Congo, vêtues en tenues de deuil.

Des pleurs, des papiers sur lesquels on pouvait lire « nos cris envers les autorités« ; « nous voudrions nous adresser aux dirigeants« ;…catarectisaient ces figures pleines de larmes.

Sans une allégeance aux partis politiques ou toute autre association militante, ces femmes ont déclaré que c’est par cette expression qu’elles manifestent leur ras-le-bol contre l’incessante crise causée par les tueries de civils depuis 2014.

Plus de 2000 civils ont péris dans ces massacres attribués par Kinshasa et l’ONU aux rebelles Ougandais de Forces Démocratiques Alliées, ADF, ciblés depuis 2014 par l’opération militaire Sokola1 (Nettoyage).

Mercredi, plus de 40 militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement, LUCHA, ont été arrêtés et 5 autres blessés alors qu’ils manifestaient contre ces massacres en répétition.

« Les autorités congolaise doivent savoir que les attestations ne peuvent pas nous decourager a lutter pour notre bien-être. Plus de quatre ans de massacres à Beni avec plus de 2000 personnes tuées, nous ne pouvons plus reculer. Nous sommes determinés à nous prendre en charge car le gouvernement a totalement echoué » a dit à POLITICO.CD, Ghislain Muhiwa, membre de la cellule de communication de LUCHA.

Mercredi dernier, Monseigneur Antonio Stagliano, évêque catholique du diocèse de Noto en Italie, a dénoncé les massacres des civils et la destruction de la dignités humaine dans la ville et le territoire de Beni, où il participait à la célébration du trentième anniversaire du jumelage entre le diocèse de Butembo-Beni (RDC) et celui de Noto (Italie).

Fiston MAHAMBA

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