Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et intégration régionale, Léonard She Okitundu, a rassuré avec réserve, le soutien de Kinshasa à la Cour pénale internationale (CPI), au cours de la réunion ministérielle des Etats partis au Statut de Rome jeudi, en marge des travaux de la 73ème Assemblée générale de l’ONU, à New-York. «La RDC a joué un rôle important dans l’élaboration du Statut de Rome et dans la mise en vigueur de la CPI», a rappelé le chef de la diplomatie congolaise aux participants à cette rencontre, avant de réitérer la position du gouvernement de la RDC.

Le vice-Premier ministre Léonard She Okitundu, avait publié le 15 septembre dernier, un communiqué de mise au point sur l’évolution de la situation à la CPI. C’est ce communiqué qui a motivé la tenue d’urgence de la réunion ministérielle des Etats partis au Statut de Rome à New York.

En effet, le vice-Premier ministre She Okitundu, avait dans ce communiqué, menacé de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI). Selon Léonard She Okitundu, la RDC détenait plusieurs indices concordants, selon lesquels certains gouvernements exerceraient des pressions sur les juges de la CPI, visant la politique intérieure, voire des questions sous examens, par devant cette institution, en relation avec la RDC, susceptibles d’avoir une incidence sur le processus électoral.

Il avait précisé que cette mise au point du gouvernement congolais avec le probable retrait de la CPI, et aussi la propension à instrumentaliser cette juridiction internationale à des buts inavoués, risque de saper sa crédibilité, alors qu’elle est censée être garante de la lutte contre les crimes internationaux qui révoltent la conscience universelle.

Selon le chef de la diplomatie congolaise, la RDC qui, en son temps, a contribué à l’élaboration du Statut de Rome portant création de la CPI et ensuite à sa mise en œuvre, n’exclut point, en désespoir des causes, de s’en retirer.

Devenue Etat-partie au Statut de Rome depuis le 11 avril 2002, la RDC a pu, de manière éloquente, exécuter sur son territoire les différents mandats lancés par la CPI et accueilli certains condamnés pour purger leur peine.Au-delà de la coopération judiciaire éloquente, la RDC participe activement aux divers travaux des différents organes de la CPI et le pays est un laboratoire judiciaire de la CPI.

Cette coopération a commencé avant la signature du statut de Rome, avec les accords sur le siège, les immunités et privilèges, et s’est manifestée en outre, par des actions concrètes destinées à lutter contre l’impunité, notamment à exécuter les mandats d’arrêt, les demandes d’arrestations et de remises des auteurs des crimes.

ACP

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