Revue de presse du mardi 29 octobre 2019

La tournée de Moïse Katumbi dans l’Est de la RDC et les démêlées judiciaires de Guy Matondo et Lisanga Bonganga intéressent les journaux parus mardi 29 octobre à Kinshasa.

« Dans l’opposition, nous allons exiger que nos policiers et militaires soient bien payés pour permettre le retour de la sécurité. S’il n’y a pas la paix et la sécurité, est-ce qu’il y aura des investisseurs ici ? Si vous connaissez les gens qui tuent, il faut les dénoncer auprès de l’armé », a affirmé Moïse Katumbi, président de la plateforme ‘Ensemble pour le changement’, à Beni dans la province du Nord-Kivu, rapporte La Prospérité. Il y a tenu un meeting devant de nombreux militants et sympathisants, après l’étape de Goma.

La grande annonce de sa petite tournée reste bien sûr la création d’un nouveau parti politique au sein duquel l’ancien gouverneur du Katanga compte exercer pleinement son rôle d’opposant « exigeant et républicain». Pour certains, il s’écarte progressivement du combat pour la vérité des urnes qui n’est pas vraiment le sien faut le dire. Ce qui est certain, Moïse Katumbi la joue fine pour le moment, et y va avec un minimum de sagesse, poursuit le journal.

« Butembo : mobilisation des militants en cours en attendant le meeting de Katumbi », renchérit Actualite.cd Il va s’adresser à ses partisans, ce mardi 29 octobre avant-midi, à Butembo où il est arrivé la veille dans la soirée. A la place VGH, sur le boulevard Président de la République, où il va donner le meeting, les préparatifs évoluent notamment avec l’installation des matériels de sonorisation, précise le média en ligne.

Cependant, « La campagne ? ça peut attendre », fait remarquer l’éditorialiste de Forum des As. Ce à quoi on assiste paraît loin de correspondre au cheminement normal, note le tabloïd, avant d’ajouter :

« Voici un pays dans lequel le climat électoraliste entre comme par effraction alors que les animateurs issus des urnes en sont encore à poser les jalons de la gouvernance quinquennale. Et que les élus n’ont même pas encore voté le tout premier budget de leur législature ! Tout se passe comme si certaines chapelles politiques voulaient enjamber le quinquennat avant même qu’il n’ait pris sa vitesse de croisière. Il y a tout de même un temps pour tout. »

Pour le quotidien, il s’agit d’une situation paradoxale : « ce sont les partis qui ont la charge de traduire leur programme en actes qui rêvent le plus déjà de…2023. Au point de commencer à se rentrer dedans. Là où le peuple – d’abord ? -, privé de dividende électoral, attend que les élections pluralistes soient enfin synonymes de requalification significative des conditions de vie. »

Dans les termes clairs, Le Potentiel, parle de la rupture entre le FCC et le CACH. « La coalition FCC- CACH serait en train de passer l’épreuve du feu. Chaque jour qui passe, les deux partenaires étalent au grand jour les faiblesses d’une alliance qui ne tient qu’à un fil », écrit le quotidien.

A Lubumbashi, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du PPRD, s’est attaqué, par mots voilés, à l’UDPS. Rendant coup pour coup, l’UDPS a réagi sans porter des gants. On n’est plus loin d’une rupture. En embuscade, le chef de l’Etat n’attend plus que le moment propice pour lancer enfin son plan de « déboulonnage » du système Kabila, rapporte le journal, ajoutant que Félix Tshisekedi attend cette belle occasion.

Au chapitre judiciaire, le journal évoque l’affaire Guy Matondo. L’ancien gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, s’est présenté hier lundi 28 octobre à la Cour de cassation, comme renseignant, dans cette affaire qui oppose son ancien ministre des Finances, Guy Matondo, au ministère public.

En effet, ce dernier est poursuivi pour le détournement des deniers publics au moment où il gérait les finances de la ville de Kinshasa, précise Actualite.cd. Les avocats de l’accusé se disent satisfaits de l’instruction, mais déplore l’absence de Gode Mpoyi et celle de Gentiny Ngobila, qui pour eux font peser le doute qui profite à Guy Matondo, poursuit le média en ligne.

Entre-temps, « Lisanga Bonganga entendu hier au Parquet général de Gombe », indique Le Phare. Le coordonnateur du mouvement «Congolais Telema», Jean-Pierre Lisanga Bonganga, a répondu hier lundi 28 octobre 2019 à l’invitation du Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe vers 12 heures, alors que le mandat de comparution lui adressé indiquait que le rendez-vous était fixé à 11 heures. Au sortir de sa rencontre avec le magistrat instructeur, le collectif de ses avocats-conseil, par le biais de Me Théodore Ngoyi, a fait savoir que leur client a répondu à cette invitation en sa qualité de patriote respectueux de la justice. Il est poursuivi par « le fait d’un plaignant mécontent que Lisanga Bonganga ait exprimé une opinion politique qui aurait fait fuir des investisseurs. »

Radio Okapi

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